Collection
Esthétique des données
Éditions B42
Esthétique des données

La collection Esthétique des données s’adresse aux amateurs et aux spécialistes de la culture numérique. Elle se fixe pour objectif de rendre communicables les expériences et les modes de pensée associés à la fréquentation des artefacts numériques (CD-ROM, sites Internet, mondes virtuels, logiciels, bases de données, etc.) en mettant en lumière des textes rédigés ces vingt dernières années par des critiques et théoriciens de l’art et en publiant les recherches d’une nouvelle génération de chercheurs en humanités numériques. 

Collection dirigée par Nicolas Thély
Anthony Masure
Design et humanités numériques
01
2017
+

En étudiant des opérations et des systèmes techniques potentiellement ouverts à la recherche, cet essai interroge le rapport du design aux « humanités numériques » (digital humanities) qui se développent, dans le contexte francophone, depuis le milieu des années 2000. En quoi les environnements numériques contemporains actualisent-ils les modes de production et de transmission des savoirs ? Quelle est la place des designers dans des projets relevant des sciences humaines et sociales ? De la modélisation des connaissances à l’injonction à l’innovation et à la créativité, du design d’expérience aux conditionnements techniques, de l’étude de la rationalité numérique aux reconfigurations de la subjectivité, ce parcours réflexif montre que l’industrie des programmes, chaque jour un peu plus puissante, n’a pas épuisé tout le champ des possibles. En interrogeant et en révélant l’environnement technique dans lequel les humanités numériques opèrent, le travail des techniques numériques par le design montre ainsi qu’il reste de la place pour d’autres modulations, d’autres sensibilités, d’autres cultures. 

Gilles Rouffineau
Éditions off-line

Contenu complémentaire

Pour accompagner cet ouvrage vous trouverez prochainement sur ce site des graphes, des schémas, des captures d’écrans, l’index du livre, une bibliographie, des listes de liens et divers documents annexes, des pages web ou de petites vidéos que l’édition imprimée ne pouvait contenir.

02
2018
+

À l’intersection des humanités numériques et de l’archéologie des médias, cet essai propose un projet critique des éditions de CDrom d’auteur des années 1990. En s’appuyant sur une contextualisation socio-technique érudite de ces supports de stockages numériques prometteurs et sur de fines descriptions des interfaces et des parcours au sein de ces univers clos, Gilles Rouffineau livre de précieuses analyses d’objets éditoriaux qui ont marqué la décennie et qui sont aujourd’hui difficilement consultables. Reprise d’une recherche doctorale en sciences de l’art rendue publique en 2006, la démarche scientifique de cet amateur de CDrom éclairé pose la question d’un désir de transmission des données et d’un partage d’expériences contrarié par l’obsolescence technique et le caractère incertain de ces objets culturels.

Johanna Drucker
Visualisation

Contenu complémentaire

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03
2020
+

Les diagrammes, cartes et visualisations de données ont conquis le domaine de la recherche en arts, lettres et sciences humaines. Pour certains chercheurs, ces formes graphiques consistent à exploiter des données quantitatives jusqu’ici délaissées, pour d’autres, elles offrent la possibilité d’explorer les relations discrètes qu’entretiennent des corpus hétérogènes. Mais sur quels fondements épistémologiques reposent ces opérations techniques et intellectuelles ? Dans le cadre de la production du savoir et de son interprétation en régime numérique, est-il possible de dépasser le simple effet d’affichage des données, certes bluffant au premier abord, et d’envisager autrement les interfaces et les logiciels ? Considérée aujourd’hui comme l’une des plus importantes théoriciennes des humanités numériques, Johanna Drucker livre dans cet ouvrage, spécialement rédigé pour la collection, une alternative aux formes dominantes de la visualisation de l’information. Héritière de la tradition humaniste, elle propose une approche qui réhabilite l’idée d’un sujet situé et incarné qui expérimente et conceptualise les connaissances par le prisme de la représentation graphique.

Camille Bosqué
Open design

Contenu complémentaire

Pour accompagner le livre, vous trouverez ci-dessous une série de pages issues des carnets de terrain de Camille Bosqué.
Lors de ses différents moments d’enquête et d’immersion dans les FabLabs, makerspaces et hackerspaces qui sont au cœur de son ouvrage, Camille Bosqué a eu recours au dessin comme outil d’observation, d’inventaire, d’analyse et de discussion.
Les dessins archivés ici présentent une partie des coulisses de ses recherches.


→ Carnets de terrain
04
2021
+

Depuis le début des années 2000 et le développement du mouvement maker, du do it yourself et de la fabrication numérique personnelle, la frontière entre experts et usagers amateurs semble s’être brouillée. En bousculant les codes traditionnels du travail et de la production, le bourgeonnement de pratiques créatives collectives au sein de communautés d’amateurs entraîne une métamorphose du capitalisme industriel tel qu’il prévalait jusqu’alors. Les activités de création et de fabrication numérique, notamment au sein des Fablabs, redessinent peu à peu les contours d’une production revendiquée comme « ouverte », libre ou décentralisée.

Camille Bosqué revient sur des projets emblématiques du mouvement maker qui ont contribué à renforcer l’importance de l’open design au moyen d’informations partagées par tous.